Le temps est venu d'évoquer l'après-vasectomie.
Je pense que c'est cette partie qui intéressera davantage les hommes qui ; comme moi ; se sont posés des questions sans réellement trouver de réponses précises sur cette intervention irréversible. J'espère donc que ces quelques lignes rassureront les plus anxieux d'entre eux.
Tout d'abord ; au 5ème jour après l'intervention, je vais bien. Même très bien.
L'opération s'est parfaitement bien passée et comme je l'ai écrit dans le billet précédent, je n'ai pas eu recours aux antalgiques pour calmer la moindre douleur.
Si le réveil ; mercredi en début d'après-midi, s'est bien passé, ainsi que la soirée, les deux jours suivants ont été plus difficiles : le contre-coup de l'anesthésie. Disons que j'ai traîné une petite fatigue jusqu'à hier, soit 4 jours pleins.
Mais, "quels sont les stigmates ?" me direz-vous.
Je suis sorti du bloc opératoire avec 2 incisions aux testicules. Une sur le testicule droit, l'autre un peu plus au centre, pratiquement à la commissure de la verge ; chacune comportant 2 points de sutures "résorbables". Pas d’hématomes apparents. Je n'ai ressenti aucune douleur lorsque j'ai uriné pour la première fois. Pas de sang dans les urines (ce qui reste possible d'après le corps médical).
C'est en soirée que j'ai ressenti les premiers picotements. La pointe des fils des points de suture frottant légèrement sur mes cuisses rasées et sous ma verge. Une gène largement supportable même si assez désagréable. J'ai eu l'agréable surprise d'avoir également ma première érection le soir même ; toujours sans douleur. J'ai passé ma première nuit avec un caleçon de type "boxer" afin de maintenir mes testicules dans un immobilisme relatif lors du sommeil.
Le jeudi, sont apparus les hématomes juste au niveau des incisions, et les contusions et inflamations qui les accompagnent, mais toujours pas de douleur flagrante. J'ai simplement constaté en égouttant des nouilles au dessus de l'évier qu'il ne fallait pas trop que je secoue le bas-ventre pour l'instant. Et toujours ses satanées démangeaisons dues au fils...
Vendredi, samedi, dimanche ; journées tout à fait normales où j'ai même un peu bricolé et jardiné.
Trois jours également à me demander ; persuadé que je vivrais cette expérience en solo ; quand je pourrais avoir mon premier plaisir.
Pourquoi en solo ? Pour être sûr qu'en cas d'échec, cela ne soit pas de la faute de ma femme ; mais également pour éviter toute douleur si cela devait se présenter. C'est bien connu, "on est jamais aussi bien servi que par soi-même".
J'ai donc jouis pour le première fois depuis ma vasectomie, hier soir. La masturbation n'a pas duré ni plus ni moins qu'à l'habitude ; elle était pourtant plus douce. La longue érection qui l'a précédé n'a pas laissé filer la moindre trace de liquide pré-spermien comme à l'accoutumé. Néanmoins, le plaisir est monté crescendo et j'ai réellement eu un orgasme plein et entier. Le sperme rejeté en quantité normale ; sa couleur et sa consistance semblant tout à fait conforme. Pas de sang dans le sperme, mais ça je ne suis pas sûr que l'on m'ai prévenu que cela soit possible.
Après une toilette, avec l'aide de ma femme cette fois, j'ai décidé de couper un peu plus les fils des points de sutures qui continuaient de m'irriter cuisses et verge. Opération réussie puisque aujourd'hui lundi, plus aucun signe d'irritation n'est visible. Ne demeurent que les deux ecchymoses au niveau des points et qui me laissent à penser qu'il faudra encore quelques jours pour avoir une relation sexuelle avec ma chère et tendre épouse.
Aujourd'hui lundi, rendez-vous est pris pour un premier spermogramme au centre de procréation médicalement assisté du CHU de Nice. Lequel sera suivi d'une visite de contrôle avec mon chirurgien ; dans 4 semaines environ...
Messieurs, vous qui me lisez, ne craigniez pas la vasectomie, ni ses suites opératoires si vous êtes sur le point de sauter le pas. A ce jour, je ne vois toujours que des avantages à cette technique.
lundi 17 septembre 2012
jeudi 13 septembre 2012
C'est fait !
...Je devrais même dire :
C'est tout naturellement que je termine ma journée de mardi allant même jusqu'à aller jouer au badminton de 20h30 à 22h00. Vient ensuite le temps des préparatifs.
Première chose : le rasage pubien, et pas que...
Je ne suis pas un adepte de ces pratiques sexuelles un peu déviantes (qui pour certains - et je le comprends - apportent un peu de piquant à leur relation) et n'ai donc pas pour habitude de me raser intégralement les parties génitales.
Aussi, devant le danger que représente la lame d'un rasoir à main, je réfléchis à deux fois au modus operandi de cette opération. Je vous passe aujourd'hui les détails, mais si tout se passe bien pour le pubis et la verge, il n'en est pas de même face aux multiples petits replis de mes testicules (qui en portent encore les stigmates à l'heure où je vous raconte mon aventure).
Une bonne douche à la Béthadine et son parfum "envoûtant" plus tard, je prends la direction du lit. Vous comprendrez que je n'ai pas eu du tout les mêmes sensations de plaisir que lors du rasage de mes jambes de triathlète de 20 ans ; plaies obligent.
Hier ; 6h15. Le réveil entonne un doux air de musique classique. Je retourne me doucher comme la notice informative de l’hôpital le stipule. Pas de déodorant ni de parfum alcaloïdes ; rien. Je reste a jeun de peau ...et d'estomac !
7h40 ; me voici avec 20 minutes d'avance sur l'heure d'admission au service urologique de l'Archet2. Le temps nécessaire pour trouver le service, puis retourner à l'accueil, rejoindre les WC, ressortir dehors pour admirer le soleil qui se lève sur la mer, tenter un Tweet et s'apercevoir qu'il n'y a pas de réseau EDGE ou 3G disponible dans les parages.
8h00, je me présente au second étage. Vérification sommaire de mon dossier médical et de mon identitébah oui, si jamais y'avais eu un autre candidat pour prendre ma place ! ; remise de la belle et sexy chemisette qui non seulement laisse apparaître mes fesses, mais aussi le "côté face" si j'ai la malencontreuse idée de lever un bras. Heureusement, je n'aurais pas à prêter serment sur mon engagement...
8h25, le chirurgien passe me voir afin (je pense) de s'enquérir de mon état psychologique. Ça tombe bien, je n'ai pas changé d'avis. Il fini par quitter la chambre que je partage avec un sympathique ancien berger de la Vallée de la Gordolasque, en me lançant un :
A de nombreuses reprises le personnel médical de l'étage vient vérifier que je ne manque de rien tout en restant a jeun. Il y a souvent des aide-soignantes, des infirmières, des femmes de ménages et vraisemblablement aussi des médecins dont je ne verrais le visage qu'une seule fois et cela m'intrigue. L'infirmière qui semble réellement s'occuper de mon cas fini par m'avouer que je suis un peu la "bête curieuse" du service. Tout en vérifiant que le rasage de mon sexe est impeccable elle me lance :
Je pense sincèrement le contraire.
En attestent les nombreuses femmes qui sont passées ; où simplement me voir par l'encadrement de la porte (qui bizarrement est restée ouverte et pas que pour le courant d'air à mon avis) ; où pour échanger quelques mots sous un faux prétexte.
Qu'elles se soient présentées pour m'apporter un oreiller non réclamé, pour vérifier le système d'appel, pour passer la serpillière ; pour la TV qui ne fonctionne pas (normal j'en ai pas voulu) ; pour une vérification de mon bracelet d'identification ...et j'en passe ; toutes avaient le regard de la reconnaissance.
Le regard d'une femme vers un homme qui a tout compris de leurs problèmes de contraception dont elles semblent porter à elles-seules la responsabilité.
Je peux vous affirmer que je me sens encore plus "homme" tel que les femmes l'entendent depuis ma vasectomie.
Ces allers et venues ont du me fatiguer finalement. Je me réveille en sursaut à 12h15, les brancardiers sont là ! Je n'ai même pas vu le déjeuner passer et c'est tant mieux parce que le ventre gargouille sévère. Mon infirmière m'a fait avaler un (dixit) "truc me me mettre dans les vappes" . Les brancardiers qui me poussent maintenant dans de longs couloirs ne comprennent pas pourquoi ce remède qui ne fera de toute façon pas effet avant l'anesthésie. Je pense alors que mon traitement de faveur à perduré pendant ma petite sieste et que ces petites mains du corps médical n'ont pas souhaité me réveiller.
12h45, alors que je suis dans la salle de réveil où on m'installe le matériel de surveillance pour l'intervention, c'est un étudiant qui est désigné pour pratiquer sa première mise en place d'une perfusion. MA perfusion. Il piquera à 3 reprises dans 2 veines distinctes.
13h15, je prends place sur le billard. Effectivement, je suis loin d'avoir perdu toute lucidité. Je plaisante encore avec l'anesthésiste qui ouvre la vanne du produit qui me plonge alors dans les lymbes...
14h05. Tiens ; la salle de réveil ! Enfin je crois, c'est ce qui était prévu. Excusez ma faible mémoire, mais à bien y réfléchir je ne me souviens pas du parcours retour de cette même salle jusqu'à mon lit. Heureusement il y a les SMS de mon téléphone.
14h30, je suis vaseux, mais réveillé. Je suis surpris par l'absence de douleurs ; certainement les antalgiques dans ma perfusion. J'apprendrais par la suite que je n'ai reçu aucun anti-douleur.
J'apprends par la suite que je ne pourrais boire et éventuellement manger qu'à partir de 16h00, et ça tombe bien, le chirurgien passe me voir juste un peu avant. Résumé succinct :
16h00 ! Carafe d'eau et collation. Que du bonheur. Pas de nausées. On m'enlève les barreaux qui me clouent encore au lit.
17h15 ; je me lève tranquille même si je me sens parfaitement bien ; direction les toilettes pour le "pipi libérateur" ! Pas celui qui va libérer ma vessie, elle n'est pas si pleine ; celui qui me fera sortir du service urologique où plus aucune infirmière ne vient me faire les yeux doux. Pas même la "cheftaine" que j'appelle d'ailleurs (grâce au bouton dont le fonctionnement a été vérifié) lorsque je suis à nouveau sous le drap qui cache mon intimité. Je l'informe que je viens d'aller uriner et que de ce fait je suis apte à sortir.
Mais que nenni !
Avant cela, constatant mon désarroi, elle augmente la cadence du goutte-à-goutte pour accélérer LA chose.
17h45 et 1 litre de flotte plus tard : "Pipi in the burette !". La cheftaine rapplique illico dès que j'actionne le bouton rouge et constate la substantifique matière urologique dont je suis le géniteur.
Cinq minutes plus tard elle me tend une enveloppe avec les coordonnées pour prendre rendez-vous pour un spermogramme d'ici 2 à 3 semaines ; suivi d'un second rendez-vous avec le chirurgien qui m'a opéré. S'assurant que j'ai bien compris, elle me dit alors :
19h00 ; je suis de retour à mon domicile. Mes beaux-parents sont présents. J'apporte les pizzas que j'ai pris en chemin et après avoir pris une bonne douche (avec mon gel douche préféré !) on se sert un petit verre de rosé bien mérité.
Ma belle-mère me lancera en petit-aparté :
Si c'est pas de la reconnaissance, ça... !
"Une BONNE chose de faite !"Voici donc comment se sont déroulées ces dernières 36 heures.
C'est tout naturellement que je termine ma journée de mardi allant même jusqu'à aller jouer au badminton de 20h30 à 22h00. Vient ensuite le temps des préparatifs.
Première chose : le rasage pubien, et pas que...
Je ne suis pas un adepte de ces pratiques sexuelles un peu déviantes (qui pour certains - et je le comprends - apportent un peu de piquant à leur relation) et n'ai donc pas pour habitude de me raser intégralement les parties génitales.
Aussi, devant le danger que représente la lame d'un rasoir à main, je réfléchis à deux fois au modus operandi de cette opération. Je vous passe aujourd'hui les détails, mais si tout se passe bien pour le pubis et la verge, il n'en est pas de même face aux multiples petits replis de mes testicules (qui en portent encore les stigmates à l'heure où je vous raconte mon aventure).
Une bonne douche à la Béthadine et son parfum "envoûtant" plus tard, je prends la direction du lit. Vous comprendrez que je n'ai pas eu du tout les mêmes sensations de plaisir que lors du rasage de mes jambes de triathlète de 20 ans ; plaies obligent.
Hier ; 6h15. Le réveil entonne un doux air de musique classique. Je retourne me doucher comme la notice informative de l’hôpital le stipule. Pas de déodorant ni de parfum alcaloïdes ; rien. Je reste a jeun de peau ...et d'estomac !
7h40 ; me voici avec 20 minutes d'avance sur l'heure d'admission au service urologique de l'Archet2. Le temps nécessaire pour trouver le service, puis retourner à l'accueil, rejoindre les WC, ressortir dehors pour admirer le soleil qui se lève sur la mer, tenter un Tweet et s'apercevoir qu'il n'y a pas de réseau EDGE ou 3G disponible dans les parages.
8h00, je me présente au second étage. Vérification sommaire de mon dossier médical et de mon identité
8h25, le chirurgien passe me voir afin (je pense) de s'enquérir de mon état psychologique. Ça tombe bien, je n'ai pas changé d'avis. Il fini par quitter la chambre que je partage avec un sympathique ancien berger de la Vallée de la Gordolasque, en me lançant un :
"Je m'occupe de vous dans la matinée !"8h40 commence l'attente. Une longue attente, mais je ne le sais pas encore.
A de nombreuses reprises le personnel médical de l'étage vient vérifier que je ne manque de rien tout en restant a jeun. Il y a souvent des aide-soignantes, des infirmières, des femmes de ménages et vraisemblablement aussi des médecins dont je ne verrais le visage qu'une seule fois et cela m'intrigue. L'infirmière qui semble réellement s'occuper de mon cas fini par m'avouer que je suis un peu la "bête curieuse" du service. Tout en vérifiant que le rasage de mon sexe est impeccable elle me lance :
"Vous, on voit que vous avez tout prévu, tout réfléchi. Vous feriez des heureuses parmi nous et parmi de nombreuses femmes"Rien à voir avec le spectacle observé, je vous rassure ! Elle évoquait simplement le fait que peu d'homme optent pour la vasectomie en mode de contraception. C'est un sujet peu évoqué, et quand il l'est il se heurte à un machisme primaire qui veut que lorsque l'on est stérile on n'est plus tout à fait un homme.
Je pense sincèrement le contraire.
En attestent les nombreuses femmes qui sont passées ; où simplement me voir par l'encadrement de la porte (qui bizarrement est restée ouverte et pas que pour le courant d'air à mon avis) ; où pour échanger quelques mots sous un faux prétexte.
Qu'elles se soient présentées pour m'apporter un oreiller non réclamé, pour vérifier le système d'appel, pour passer la serpillière ; pour la TV qui ne fonctionne pas (normal j'en ai pas voulu) ; pour une vérification de mon bracelet d'identification ...et j'en passe ; toutes avaient le regard de la reconnaissance.
Le regard d'une femme vers un homme qui a tout compris de leurs problèmes de contraception dont elles semblent porter à elles-seules la responsabilité.
Je peux vous affirmer que je me sens encore plus "homme" tel que les femmes l'entendent depuis ma vasectomie.
Ces allers et venues ont du me fatiguer finalement. Je me réveille en sursaut à 12h15, les brancardiers sont là ! Je n'ai même pas vu le déjeuner passer et c'est tant mieux parce que le ventre gargouille sévère. Mon infirmière m'a fait avaler un (dixit) "truc me me mettre dans les vappes" . Les brancardiers qui me poussent maintenant dans de longs couloirs ne comprennent pas pourquoi ce remède qui ne fera de toute façon pas effet avant l'anesthésie. Je pense alors que mon traitement de faveur à perduré pendant ma petite sieste et que ces petites mains du corps médical n'ont pas souhaité me réveiller.
12h45, alors que je suis dans la salle de réveil où on m'installe le matériel de surveillance pour l'intervention, c'est un étudiant qui est désigné pour pratiquer sa première mise en place d'une perfusion. MA perfusion. Il piquera à 3 reprises dans 2 veines distinctes.
13h15, je prends place sur le billard. Effectivement, je suis loin d'avoir perdu toute lucidité. Je plaisante encore avec l'anesthésiste qui ouvre la vanne du produit qui me plonge alors dans les lymbes...
14h05. Tiens ; la salle de réveil ! Enfin je crois, c'est ce qui était prévu. Excusez ma faible mémoire, mais à bien y réfléchir je ne me souviens pas du parcours retour de cette même salle jusqu'à mon lit. Heureusement il y a les SMS de mon téléphone.
14h30, je suis vaseux, mais réveillé. Je suis surpris par l'absence de douleurs ; certainement les antalgiques dans ma perfusion. J'apprendrais par la suite que je n'ai reçu aucun anti-douleur.
J'apprends par la suite que je ne pourrais boire et éventuellement manger qu'à partir de 16h00, et ça tombe bien, le chirurgien passe me voir juste un peu avant. Résumé succinct :
"Tout c'est très bien passé. Vous pourrez sortir à 20h00 ce soir si tout reste comme ça."15h30, la seule et unique infirmière qui est présente dans le service (un peu de calme ça fait du bien) me préviens qu'il faut que j'urine avant de sortir. Je veux bien uriner, mais sans avoir bu depuis plus de 15h maintenant, ça risque d'être long...
16h00 ! Carafe d'eau et collation. Que du bonheur. Pas de nausées. On m'enlève les barreaux qui me clouent encore au lit.
17h15 ; je me lève tranquille même si je me sens parfaitement bien ; direction les toilettes pour le "pipi libérateur" ! Pas celui qui va libérer ma vessie, elle n'est pas si pleine ; celui qui me fera sortir du service urologique où plus aucune infirmière ne vient me faire les yeux doux. Pas même la "cheftaine" que j'appelle d'ailleurs (grâce au bouton dont le fonctionnement a été vérifié) lorsque je suis à nouveau sous le drap qui cache mon intimité. Je l'informe que je viens d'aller uriner et que de ce fait je suis apte à sortir.
Mais que nenni !
"Ou sont vos urines ?" me lance-t'elle.Mais dans la cuvette des WC parbleu ! Quoi ? Il fallait que j'urine dans la burette cachée au fond de mon chevet ? Vous devez faire une analyse ? Mais..... Du sang dans les urines... Mais non ; aucune trace ! Ah, je suis pas Docteur... D'accord, je me recouche et on attend le train suivant... Amenez-moi s'il vous plait une autre carafe d'eau, merci.
Avant cela, constatant mon désarroi, elle augmente la cadence du goutte-à-goutte pour accélérer LA chose.
17h45 et 1 litre de flotte plus tard : "Pipi in the burette !". La cheftaine rapplique illico dès que j'actionne le bouton rouge et constate la substantifique matière urologique dont je suis le géniteur.
Cinq minutes plus tard elle me tend une enveloppe avec les coordonnées pour prendre rendez-vous pour un spermogramme d'ici 2 à 3 semaines ; suivi d'un second rendez-vous avec le chirurgien qui m'a opéré. S'assurant que j'ai bien compris, elle me dit alors :
"Vous êtes libre" salvateur.
19h00 ; je suis de retour à mon domicile. Mes beaux-parents sont présents. J'apporte les pizzas que j'ai pris en chemin et après avoir pris une bonne douche (avec mon gel douche préféré !) on se sert un petit verre de rosé bien mérité.
Ma belle-mère me lancera en petit-aparté :
"Ça y est. Vous avez définitivement fermé la pouponnière ; mais pas la salle de jeux ?"
Si c'est pas de la reconnaissance, ça... !
mardi 11 septembre 2012
J-1 ; lâcher le morceau
C'est pour demain ! Le temps passe si vite...
Je suis donc attendu à l'aube au 2ème étage du service urologie de l’hôpital "L'Archet 2" pour une vasectomie que j'ai mûrement réfléchi.
Je n'ai plus aucun doute sur la décision prise depuis de nombreux mois désormais ; m'en convainquent encore un peu plus toutes les réactions des proches que j'informe de mon choix contraceptif.
C'est là ma dernière démarche. Aviser mon entourage de la raison de mon absence au travail demain, de la non publication quasi-quotidienne de Tweets sur mon compte Twitter (sauf réseau disponible et autorisation de l'utiliser par les services de l’hôpital), de mon absence de réponse au téléphone, etc...
Jusqu'à aujourd'hui, je me suis contenté d'évoquer ce sujet lorsque l'opportunité se présentait. Et en dehors de ma femme, seul un de mes meilleurs amis connaissait mon souhait.
C'est ainsi qu'une des premières personnes à connaitre mon intention a été ma belle-soeur chez qui je venais récupérer mes enfants qu'elle s'était proposée de garder alors que je me rendais à la visite pré-opératoire avec l'anesthésiste. Lorsque mon aîné m'a demandé où j'étais allé, je n'ai pas estimé devoir mentir. Lorsque j'ai mentionné mon rendez-vous à l’hôpital avec un anesthésiste, j'ai alors lu une certaine inquiétude légitime chez ma belle-soeur et lui ai donc raconté mon souhait. Décision qu'elle a salué, estimant qu'il fallait chez l'homme un courage certain pour prendre une telle décision. Sans doute le côté quasi-irréversible d'une telle opération...
Quoiqu'il en soit, depuis ce sont mes beau-parents qui ont été avertis. Dans les mêmes circonstances.
Demain mercredi, c'est en principe une journée chargée pour tout bon père qui se respecte. J'accompagne mes deux aînés aux entraînements de sport et retourne les chercher. Devinez qui va les gérer en mon absence ? ...Il a bien fallu que je leur donne aussi les raisons de cette intervention chirurgicale.
Aussi étrange que cela puisse paraître, mon frère et mes parents ne sont toujours pas au courant. Il n'y a pas eu d'occasion tout simplement. J'ai bien eu mon frérot au téléphone cette semaine mais pour lui souhaiter son anniversaire, et je vous avouerais que mon hospitalisation n'hantant pas mon esprit nuit et jour, le sujet n'a pas été évoqué. La semaine prochaine, c'est l'anniversaire de son voisin : mon père. Je m'efforcerais d'y penser et de leur raconter tout cela.
Et depuis aujourd'hui, j'ai "lâché le morceau" sur mon compte Twitter. Si j'ai évoqué en privé ma vasectomie pour la première fois en dehors de mon cercle familial avec une amie d'école avec qui nous échangions sur le sujet de la santé (elle est orthophoniste) il y a quelques jours ; c'est désormais publiquement que j'avise mes contacts au sens large.
Car il faut bien l'avouer. La vasectomie semble être un sujet tabou.
Pourquoi donc ? Un vieux relent de machisme et/ou la peur de la perte de la capacité reproductive ? Les femmes acceptent bien - au mieux - la ligature des trompes ; au pire, d'ingurgiter pendant des années une saloperie d'hormone masculine dont on ignore encore toutes les conséquences sur la santé, sur le long et très long terme !
Une méthode bien moins naturelle de toute manière qu'une section pure et simple des canaux déférents.
Vous savez à quoi je pense pour la conclusion de ce billet ? Aux préparatifs.
Je dois me rendre à la pharmacie cet après-midi pour acheter de la Bétadine Scrub et un autre produit de lavage des muqueuses. Je dois ensuite procéder à un rasage de tout mon appareil génital, du nombril aux genoux... et j'en rigole !
Me remonte à l'esprit ces heures passées à me raser les jambes alors que je pratiquais assidûment le triathlon, et cette sensation (pour ne pas dire plaisir) à me glisser ainsi, jambes nues, dans les draps le soir ; ce qui provoquait immanquablement une érection.
Alors j'imagine ce soir avec tout le sexe rasé !
Ne me souhaitez pas "bon courage", ça j'en ai eu besoin pour la prise de décision ; mais plutôt "bonne chance" ! Je vais vivre demain ma première anesthésie totale (excepté la toute première pour une amygdalectomie complète lorsque j'étais encore très jeune enfant) et c'est ce qui me soucie le plus. Outre la crainte également de choper une maladie nosocomiale par exemple, ou d'avoir un mauvais réveil...
En tout cas, je vous donne rendez-vous très prochainement pour vous résumer cet intervention chirurgicale. Peut-être demain si j'en ai la force.
Je suis donc attendu à l'aube au 2ème étage du service urologie de l’hôpital "L'Archet 2" pour une vasectomie que j'ai mûrement réfléchi.
Je n'ai plus aucun doute sur la décision prise depuis de nombreux mois désormais ; m'en convainquent encore un peu plus toutes les réactions des proches que j'informe de mon choix contraceptif.
C'est là ma dernière démarche. Aviser mon entourage de la raison de mon absence au travail demain, de la non publication quasi-quotidienne de Tweets sur mon compte Twitter (sauf réseau disponible et autorisation de l'utiliser par les services de l’hôpital), de mon absence de réponse au téléphone, etc...
Jusqu'à aujourd'hui, je me suis contenté d'évoquer ce sujet lorsque l'opportunité se présentait. Et en dehors de ma femme, seul un de mes meilleurs amis connaissait mon souhait.
C'est ainsi qu'une des premières personnes à connaitre mon intention a été ma belle-soeur chez qui je venais récupérer mes enfants qu'elle s'était proposée de garder alors que je me rendais à la visite pré-opératoire avec l'anesthésiste. Lorsque mon aîné m'a demandé où j'étais allé, je n'ai pas estimé devoir mentir. Lorsque j'ai mentionné mon rendez-vous à l’hôpital avec un anesthésiste, j'ai alors lu une certaine inquiétude légitime chez ma belle-soeur et lui ai donc raconté mon souhait. Décision qu'elle a salué, estimant qu'il fallait chez l'homme un courage certain pour prendre une telle décision. Sans doute le côté quasi-irréversible d'une telle opération...
Quoiqu'il en soit, depuis ce sont mes beau-parents qui ont été avertis. Dans les mêmes circonstances.
Demain mercredi, c'est en principe une journée chargée pour tout bon père qui se respecte. J'accompagne mes deux aînés aux entraînements de sport et retourne les chercher. Devinez qui va les gérer en mon absence ? ...Il a bien fallu que je leur donne aussi les raisons de cette intervention chirurgicale.
Aussi étrange que cela puisse paraître, mon frère et mes parents ne sont toujours pas au courant. Il n'y a pas eu d'occasion tout simplement. J'ai bien eu mon frérot au téléphone cette semaine mais pour lui souhaiter son anniversaire, et je vous avouerais que mon hospitalisation n'hantant pas mon esprit nuit et jour, le sujet n'a pas été évoqué. La semaine prochaine, c'est l'anniversaire de son voisin : mon père. Je m'efforcerais d'y penser et de leur raconter tout cela.
Et depuis aujourd'hui, j'ai "lâché le morceau" sur mon compte Twitter. Si j'ai évoqué en privé ma vasectomie pour la première fois en dehors de mon cercle familial avec une amie d'école avec qui nous échangions sur le sujet de la santé (elle est orthophoniste) il y a quelques jours ; c'est désormais publiquement que j'avise mes contacts au sens large.
Car il faut bien l'avouer. La vasectomie semble être un sujet tabou.
Pourquoi donc ? Un vieux relent de machisme et/ou la peur de la perte de la capacité reproductive ? Les femmes acceptent bien - au mieux - la ligature des trompes ; au pire, d'ingurgiter pendant des années une saloperie d'hormone masculine dont on ignore encore toutes les conséquences sur la santé, sur le long et très long terme !
Une méthode bien moins naturelle de toute manière qu'une section pure et simple des canaux déférents.
Vous savez à quoi je pense pour la conclusion de ce billet ? Aux préparatifs.
Je dois me rendre à la pharmacie cet après-midi pour acheter de la Bétadine Scrub et un autre produit de lavage des muqueuses. Je dois ensuite procéder à un rasage de tout mon appareil génital, du nombril aux genoux... et j'en rigole !
Me remonte à l'esprit ces heures passées à me raser les jambes alors que je pratiquais assidûment le triathlon, et cette sensation (pour ne pas dire plaisir) à me glisser ainsi, jambes nues, dans les draps le soir ; ce qui provoquait immanquablement une érection.
Alors j'imagine ce soir avec tout le sexe rasé !
Ne me souhaitez pas "bon courage", ça j'en ai eu besoin pour la prise de décision ; mais plutôt "bonne chance" ! Je vais vivre demain ma première anesthésie totale (excepté la toute première pour une amygdalectomie complète lorsque j'étais encore très jeune enfant) et c'est ce qui me soucie le plus. Outre la crainte également de choper une maladie nosocomiale par exemple, ou d'avoir un mauvais réveil...
En tout cas, je vous donne rendez-vous très prochainement pour vous résumer cet intervention chirurgicale. Peut-être demain si j'en ai la force.
mercredi 5 septembre 2012
Vasectome ; J-7
Et dans une semaine, serais-je encore le même homme ?
Étranges ces pensées de ces derniers jours. Alors que ma décision est mûrement réfléchie depuis plus d'un an désormais ; me voilà à cogiter sur ma possible réaction psychologique à une telle opération !
D'un autre côté je pense être assez fort mentalement pour faire la part des choses.
C'est de toute façon un bon signe d'avoir ce style de réflexion. Une preuve que je n'occulte pas ce qui va m'arriver. J'y pense même tous les jours.
Et puis est-ce qu'on n'est moins Homme quand on ne peut plus avoir d'enfant ? Non. C'est même encore moins le cas lorsque l'on en a décidé ainsi. Je reste même persuader qu'opter pour la vasectomie en tant que moyen de contraception est le signe d'un courage certain.